Des femmes de ce quartier de l’est parisien se plaignent de ne pas pouvoir se déplacer sans essuyer des remarques et des insultes de la part des hommes.
Ce sont plusieurs centaines de mètres carrés de bitume abandonnés aux seuls hommes, et où les femmes n’ont plus droit de cité. Cafés, bars et restaurants leur sont interdits. Comme les trottoirs, la station de métro et les squares. Depuis plus d’un an, le quartier Chapelle-Pajol (Xe- XVIIIe), a totalement changé de physionomie : des groupes de dizaines d’hommes seuls, vendeurs à la sauvette, dealeurs, migrants et passeurs, tiennent les rues, harcelant les femmes.
Révoltées, les habitantes du quartier ont décidé de lancer une vaste pétition pour dénoncer la situation. Et un quotidien de plus en plus oppressant. Celui des jeunes filles, qui ne peuvent plus sortir seules, porter une jupe ou un pantalon trop près du corps sans recevoir une bordée d’injures : l’une d’elles raconte avoir subi un jet de cigarette allumée dans les cheveux.
«Des réflexions incessantes»
« Nous avons toutes droit à un traitement insupportable », souligne Nathalie, 50 ans, qui revendique trente années dans le quartier, et un climat « inédit » ces derniers mois : « Ce sont des injures, des réflexions incessantes. L’ambiance est angoissante, au point de devoir modifier notre itinéraire, notre tenue vestimentaire. Certaines ont même renoncé à sortir de chez elles ». A l’image de cette vieille dame de 80 ans, agressée sexuellement alors qu’elle rentrait dans son immeuble, et désormais retranchée dans son appartement.
«Un repaire masculin»
Aurélie, une jeune femme de 38 ans, avoue ne pas reconnaître le quartier où elle vit depuis 15 ans, rue Perdonnet (Xe) : « Le simple fait de circuler est devenu problématique. Le café, en bas de chez moi, un bistrot autrefois sympa, s’est transformé en repaire exclusivement masculin et en permanence bondé : j’ai droit à mon lot de remarques lorsque je passe devant, d’autant plus qu’ils boivent énormément : il y a quelques jours, le simple fait de me mettre à ma fenêtre a déclenché un flot d’injures, et j’ai dû m’enfermer dans mon appartement. Il y a quelque temps encore, j’empruntais le boulevard de la Chapelle depuis Stalingrad, même tard le soir… C’est impensable aujourd’hui ».
Le métro Chapelle, Laure l’évite soigneusement. Comme la place du même nom : « Ces dernières semaines, j’ai été prise au milieu d’une bagarre de vendeurs à la sauvette. Affolée, je me suis mise à crier, et deux d’entre eux ont sorti des couteaux pour me menacer. J’ai cru que ma dernière heure était arrivée. Et ça fait des mois que ma fille de 12 ans ne va plus seule au collège, ni nulle part dans le quartier, d’ailleurs ».
Porter plainte aurait peu d’effet
Comment lutter contre le phénomène ? Les femmes de La Chapelle le savent : porter plainte aurait peu d’effets. Alors, d’un commun accord, et sur les conseils de Nadine Mezence, adjointe à l’égalité hommes-femmes du maire (PS) du XVIIIe, elles ont décidé d’organiser prochainement une marche exploratoire. Ensemble, elles parcourront tous les lieux du quartier où elles sont indésirables. Puis, rendront compte, aux pouvoirs publics de leurs observations… En espérant être entendues. A la mairie d’arrondissement, on assure que leurs remarques seront examinées avec la plus grande attention.
110 opérations de police depuis le mois de janvier
La question du harcèlement des femmes, et notamment celle de la présence de dizaines de migrants rue Pajol, sera évoquée ce lundi en conseil d’arrondissement par l’élu (LR), Pierre Liscia. Tandis qu’au cabinet du maire (PS) du XVIIIe, Eric Lejoindre, on reconnaît la complexité de la situation : « Les femmes ont un sentiment de vulnérabilité devant cette violence, souvent associée à l’alcoolisation, mais la réponse publique est essentiellement policière ».
Précisément, depuis lancement du dispositif « Barbès respire », au mois de janvier, par le préfet de police avec déploiement de renforts sur le secteur, 110 opérations ont donné lieu à plus de 19 000 évictions de vendeurs à la sauvette et 884 personnes ont été arrêtées. Mais les habitantes, elles, veulent des opérations de plus vaste ampleur pour retrouver leur sérénité perdue…

پیرس (لا شاپل) کے علاقہ میں خواتین کو جنسی طور پر ہراساں کرنے کے واقعات میں مسلسل اضافہ دیکھا جا رہا ہے۔ تقریبا ایک سال سے پیرس 10 اور 18 میں کئی سو مربع میٹر کا علاقہ اوباش تارکین وطن، جرائم پیشہ افراد اور سمگلروں کے گروہوں کی آماجگاہ بن گیا۔
علاقہ کے کیفے، بار اور ریستوران پر مرد چوکیاں بنا کر کھڑے ہوتے ہیں۔ جن کیطرف سے روزانہ سینکڑوں خواتین کو شہر کے بازاروں میں چلتے پھرتے، تواتر کے ساتھ غلیظ گفتگو کا سامنا کرنا پڑتا ہے۔ جن خواتین نے سکرٹ یا تنگ پتلون پہنی ہوتی ہے ان کی بہت زیادہ توہین کی جاتی ہے اکثر اوپر یا نیچے کھینچا جاتا ہے۔
اِسکے علاوہ کئی مرد خواتین کا راستہ روکتے، بالوں میں سگریٹ لگانے اور خواتین کو ہاتھ لگانے سے بھی گریز نہیں کرتے۔ اس علاقہ میں راہ چلتی خواتین شدید ذہنی کوفت کا شکار رہتی ہیں۔ اکثر عورتیں نامناسب جنسی چھیڑ چھاڑ کی داستانیں سناتی ہیں۔
50 سالہ نتھالی 30 سال سے پیرس (لا شاپل) کے علاقہ میں رہائش پذیر ہے۔ نتھالی نے بتایا کہ خواتین کی اکثریت نے گھروں باہر نکلنا بند کر دیا ہے، اور کچھ نے روزمرہ کا راستہ ہی تبدیل کر دیا ہے۔
ایک 80 سالہ بوڑھی عورت کو اسکے گھر داخلے ہوتے ہوئے، زبردستی جنسی طور پر ہراساں کیا گیا۔
38 سالہ اُرغلی نے بتایا کہ وہ 15 سال سے (پیغدونے) گلی میں رہائش پزیر ہے، اسکے گھر کے نیچے اور گلی میں کیفے بار ہیں، جہاں پر مردوں کا ہجوم ہوتا ہے۔ اگر وہ کبھی اپنے گھر کی کھڑکی کھولتی ہے، تو اس پر بہودہ ، فحاش اور غلیظ جملے کسے جاتے ہیں۔
ایک خاتوں نے بتایا، کہ وہ میٹرو لا شاپل کے سے گزرتے ہوئے، اچانک اُن دو افراد کے درمیان آگئی جو لڑ رہے تھے، جنہیں دیکھ کر وہ ڈر گی، اور چیخ پڑی، جس پر اُن دونوں نے چاقو نکالا کر اسے ڈرایا۔ اس نے بتایا کہ اسکی 12 سالہ بیٹی گھر سے اکیلئے نکلنے اور کالج جانے سے ڈرتی ہے۔
پچھلے 5 ماہ میں پولیس نے 110 کارروائیوں میں 884 افراد کو گرفتار کیا۔
یاد رہے، پیرس (لا شاپل) علاقہ میں اوباش تارکین وطن، جرائم پیشہ افراد اور سمگلر، 90 فیصد مسلم ہیں۔ جن کا تعلق عرب، افریکہ اور افغانستان سے ہے۔